Bientôt la fin, tu fixes les aiguilles de l'horloge. Bien que tu adores ce que tu fais, il faut dire que ça te fatigue sincèrement. Surtout depuis que les représentations s'accumulent même en semaine. Il faut dire que le cabaret semble réveiller la curiosité de plus de monde, avec tout ce qui se passe dans la ville. Bien que tu n'y prêtes pas réellement d'importance, tu ne peux pas faire comme si de rien était. Rien qu'une simple journée en ville à te balader et déjà des histoires bizarres circules entre les bouches à oreille des commères de la ville. Enfin bref, ce n'est pas le thème ici, là, tu es en sueur de t'entrainer de façon intensive, tes danses doivent toujours évoluer, changer, émouvoir, étonner, et surtout surprendre. Ne jamais perdre l'attention de celui qui te regarde, après tous, tu es là pour offrir un spectacle d'une certaine qualité. Sinon les gens vont vite se lasser. Tes gestes gracieux, élancés, en harmonie avec la musique. On pourrait croire que cette même musique a été composée spécialement pour toi. Tu sens certains regards sur toi, des admirateurs ? Ou juste des voyeurs ? Tu n'y prêtes pas attention et fait ce pourquoi tu es ici. Tu t'offres en représentation devant les autres artistes présents et les employés de ce fabuleux cabaret, ta nouvelle famille.

Voilà bien deux ou trois heures que tu ne cesses de te mouroirs dans une symphonie de mouvements, habillée d'un juste au corps bleu vert rehausse d'un corset noir, qui ne cache en rien les formes de jeune fille qui parsème ton corps de jeune fille, des collants opaques et des ballerines noires. Tes cheveux constamment peignés par ses deux longues couettes qui te caractérisent bien. Sur tes dix-sept ans passés, tu parais si enfantine dans ce corps et ce visage d'ange, bien que cela plaise à certains, tu t'en amuses parfois pour taquiner les autres. Fatiguée mais pas assez pour te jeter entre les draps de ton lit tu te diriges vers les vestiaires pour y prendre une bonne douche et te défaire de cette sueur qui et tout sauf attirant. Marchant, te faufilant entre les employés de la manutention, on se retourne facilement sur ton passage en te voyant avancer comme un chat qui ne subit aucun obstacle sur son passage. Ton sourire angélique sur tes lèvres rosées, on pourrait croire que tu vis dans un monde de petits cœurs bonheur. Cela est tout à fait le contraire, tu vis dans le même monde que tout le monde, seulement, tu évites de le rendre plus noir qu'il ne l'est en offrant au moins quelque chose de simple comme un petit sourire amicale, charmeur, ou bienveillant.

À quelque mètre de l'entré des vestiaires tu titube brusquement sentant une pression sur ton pied qui t'empeche de le bouger comme tu le devrais et écarquille les yeux en voyant brusquement le sol se rapprocher de toi. Réflexe humain, tu poses tes bras sur ton visage et c'est dans un bruit sourd que tu t'étales de tout ton long sur le sol glacé du couloir. Un silence monstre s'installe tout de suite après. Le temps que tu comprenne ce qui se passe on te soulève comme une brindille pour te remettre sur tes deux pied. Maladroite tu es et maladroite tu resteras, en avançant tu ne regardais pas ou tu posais les pieds et ce qui devait arriver arriva, tu t'es bêtement emmêler les pieds dans des cordes qui traînaient au sol pendant le montage d'une scène. Tu regardes tout le monde avec de grands yeux et gonfles les joues rougissant un peu de ta bêtise. Tout en détournant le regard, tu époussètes ta robe et toussotes rejetant tes cheveux, or dans ton dos.

► Merci.....pour vo...votre aide!

Sans chercher une quelconque réplique, tu emboîtes le pas de nouveau pour la destination qui était prévu depuis le début et avance enfin vers les vestiaires. Mais ton regard se reporte rapidement vers une jeune fille accroupie au sol, tu la regardes un instant et comprends subitement que tu l'avais entraînée ou était un facteur de sa chute à elle aussi, perplexe, tu avances rapidement vers elle et te mets à sa hauteur l'aidant à ramasser ce quelle à malencontreusement fait tomber.

► Je suis vraiment désolé, c'est moi qui t'es fais tomber?

"A vrai dire je ne faisais pas vraiment attention non plus... "

tu la regarde en lui tendant les papiers que tu avais doucement ramassé. Elle te paraissais une gentil personne, douce et agréable. tu arrive a juger assez vite les gens et un sourir vient automatiquement se poser sur tes lèvres. tout à coup une feuille passe sous ton nez et machinalement tu la prend mais n'ose pas vraiment la regarder. Tu voulais avant tout faire connaissance, tu aimes rencontrer des gens surtout quand ils te semble directement amicaux. et elle c'était le cas.

"Il s'agit de l'ordre de passage pour la présentation de ce soir! Mais pas de panique de toute façon j'appelle les artistes quand ils doivent rejoindre la scène!"
► Ah? merci...

Tu la regardes avec de grands yeux violine et souris hochant la tête en signe de confirmation. Tu regardes un peu maintenant la feuille et vois à quelle heure tu dois passer, après et avant qui. L'heure de ton passage ne diffère pas des autres représentations, on garde un certain roulement identique pour ne pas perturber les artistes. Pour être mieux préparés. Tu lui rends la feuille n'aillant pas vraiment besoin maintenant que tu as enregistré les informations importantes. Tu rejettes une de tes longues couettes couleur or en arrière la fixant un peu. Elle venait de poser le reste des feuilles et les collègues venaient se servir pour ce soir.

"Je ne crois pas qu'on se soit déjà rencontré! Je m'appelle Alice, Alice Rosenbach! Ravie de te rencontrer."
► Enchantée, moi, je m'appelle Hayden. Je t'ai jamais vue ...Mais je ne fais pas très attention en fait ....c'est bête je sais ....et pas très polie

Tu relâches un petit rire gêné pensant que ton attitude pourrait bien la froisser, après tout, c'est plutôt déplaisant d'entendre ce genre de chose. Mais ce n'est pas de ta faute, une vie d'artiste est pleinement remplie, ou plutôt complètement borderline. Entrainement, représentations, certe, c'est que deux choses. Mais quand votre journée est rythmée par cela, vous ne voyez plus les heures passer. Ton sourire était revenu, là pour la rassurer, pour être avenante. Tu regardes l'heure, il n'était pas encore trop tard et tu avais besoin de t'aérer. Tu penches la tête et la regardes de tes améthystes

► Est que se serait mal venue de te demander si tu veux aller boire un thé ou un jus de fruit avec moi? Après l'entrainement, j'ai besoin de prendre l'air avant la représentation.
Et puis on pourra faire connaissance comme ça?

Un petit rire s'échappe de tes lèvres, tu en étais presque cocasse voir enfantine. Tu ne voulais pas la faire fuir ou lui faire peur, juste faire sa connaissance, et aussi te détendre, après tout c'est comme cela qu'on se fait des amis, avec de la confiance et du toupé. Peu être qu'elle ne le verra pas de la même façon que toi, mais tu tentes quand même, on ne sait jamais.

► Je ne veux pas te forcer bien sure....Juste comme ça, sauf si tu as encore du travail.

HRP: